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EDI et wokisme, deux approches différentes


wokisme / woke

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Alors que l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) est un sujet chaud dans les médias, peut-être avez-vous dernièrement entendu les mots woke ou wokisme ressortir ici et là. Si ces concepts partagent des objectifs de lutte contre les inégalités, leurs approches et leur impact, eux, diffèrent profondément. EDI veut-il vraiment dire wokisme? Explorons donc un peu l’origine de ce mouvement et ses différences avec l’EDI!

C’est quoi être woke?

Tout d’abord, il faut savoir que ce terme n’est pas nouveau, loin de là! En effet, le terme woke tire ses racines des luttes pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960, lorsque des leaders afro-américains ont commencé à utiliser ce mot pour encourager la vigilance face aux injustices raciales. Être woke signifiait alors être « éveillé » à la réalité des discriminations, notamment celles liées au racisme, et à la nécessité de les combattre activement. À l’époque, il s’agissait d’un appel à la prise de conscience collective, ancré dans des valeurs humanistes et la quête de justice sociale. Au fil du temps, l’idée d’être « woke » s’est élargie pour inclure d’autres formes d’oppression, telles que celles liées à l’identité de genre, à l’orientation sexuelle, ou encore à l’environnement. 

Les personnes woke continuent, encore aujourd’hui, d’incarner des valeurs fondamentales d’équité et de justice sociale. Ces individus, toujours éveillés aux multiples formes d’oppression et de discrimination, jouent un rôle essentiel et positif dans des milieux variés, notamment en militant pour les droits de la personne et en encourageant l’inclusion.

Qu’est-ce que le wokisme aujourd’hui?

Toutefois, l’usage contemporain du terme wokisme a pris une tournure plus controversée. Ce que certains appellent aujourd’hui le wokisme fait référence à une idéologie perçue comme militante ou radicale. En effet, cette approche, bien que fondée sur la volonté de corriger des injustices historiques, est souvent critiquée pour son intransigeance. Le wokisme est vu comme une tendance à polariser le débat public, à imposer des points de vue rigides et à marginaliser ceux et celles qui ne souscrivent pas entièrement à ses positions.

Il est reproché aux personnes qui adhèrent au wokisme de séparer les individus en « bons » et en « mauvais » selon leur alignement idéologique… Une tendance qui rappelle les mouvements puritains du passé, au temps où le Québec était fortement catholique et où les individus étaient catégorisés en fonction de leur conformité à des règles morales strictes, créant une dichotomie entre ceux considérés comme « bons » et ceux perçus comme « mauvais » ou moralement inférieurs. 

L’EDI n’est pas du wokisme

L’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) est une démarche structurée qui s’attaque aux inégalités.

L’équité consiste à offrir à chaque individu les ressources nécessaires pour atteindre les mêmes opportunités que les autres, en prenant en compte les barrières spécifiques qu’il peut rencontrer. La diversité, quant à elle, vise à reconnaître et valoriser la différence, tandis que l’inclusion est l’élément crucial qui garantit que chaque individu, quelle que soit son identité, se sente accepté, respecté et valorisé au sein de l’organisation.

L’EDI représente une approche structurée, qui s’attache à apporter des changements concrets, mesurables et durables dans les organisations. Bien que les deux mouvements, wokisme et EDI, visent la réduction ou la disparition des inégalités, l’EDI cherche à transformer en profondeur les systèmes et les pratiques pour qu’ils intègrent tous les individus, quelle que soit leur identité. 

Les principes de base de l’EDI

Voici trois principes de base sur lesquels l’EDI se repose.

L’approche

L’EDI favorise une approche collaborative et éducative. L’EDI vise à sensibiliser et à former les individus et les organisations pour qu’ils comprennent les enjeux d’équité et diversifient leurs pratiques de manière durable.

Le dialogue

L’EDI cherche à intégrer tous les points de vue et à créer des espaces où le dialogue est encouragé, même s’il peut être difficile. C’est en formant les esprits et en apportant des solutions pratiques que l’EDI cherche à changer les comportements à long terme.

Les effets sur les organisations

L’EDI aide à créer des environnements de travail où la diversité est valorisée et où la curiosité est mise de l’avant. 

L’EDI, ça ressemble à quoi concrètement?

Terminons avec un exemple concret. Imaginez qu’un employé est offensé par un commentaire fait par un collègue sur son identité.

Avec une approche EDI, le conflit serait traité à travers un dialogue ouvert et constructif. L’organisation mettrait en place des discussions encadrées, permettant aux deux parties d’expliquer leurs perspectives, ainsi que de la formation. L’objectif serait de favoriser la compréhension mutuelle tout en prenant des mesures concrètes pour sensibiliser à la diversité et prévenir d’autres incidents futurs. L’accent est mis sur la création d’un environnement inclusif où on apprend à éviter les micro-agressions et à promouvoir une culture respectueuse.

L’EDI, grâce à sa méthodologie structurée et durable, représente la voie la plus efficace pour la suite: On souhaite ouvrir le dialogue, favoriser le vivre-ensemble et créer des espaces d’apprentissage et d’écoute. 

Finalement, l’EDI est un outil utilisé par les personnes qui souhaitent corriger des injustices historiques et réduire les inégalités. Il faut seulement savoir bien l’utiliser!


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