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Utiliser le pronom «elle» et l’identité féminine?

 

pronom elle

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«Lorsqu’une personne s’identifie au pronom “elle”, son identité de genre est-elle nécessairement celle de “femme”? Pouvons-nous dès lors dire salut les filles”?»

Le rôle du pronom

Commençons par comprendre le rôle fondamental du pronom, ce petit mot qui remplace le nom d’une personne dans la conversation. Bien que généralement en accord avec le genre de la personne, il est essentiel de ne pas supposer les pronoms. Il ne faut pas se baser uniquement sur son expression de genre, comme sa manière de s’habiller ou de se coiffer, ni sur la perception que l’on a d’elle, ni présumer de son identité de genre uniquement à partir des pronoms utilisés.

Pronom ≠ genre

L’emploi du pronom «elle» ne signifie pas nécessairement que la personne s’identifie comme femme. Par exemple, certaines personnes non-binaires préfèrent utiliser «they/them» en anglais mais optent pour «il» ou «elle» en français par souci de simplicité. De même, une personne peut avoir plusieurs pronoms ou choisir un pronom non-binaire comme «iel». Par conséquent, si son genre est fluide ou non-binaire, elle peut utiliser différents pronoms.

De plus, il est important de tenir compte des accords, c’est-à-dire de la manière dont les adjectifs sont accordés, surtout en français. Utiliser le pronom «iel» ne garantit pas automatiquement des accords neutres. Une personne peut utiliser «iel» avec des accords neutres (comme «habile», «brave» ou «calme»), des accords féminins, ou alterner entre des accords masculins et féminins. C’est aussi vrai avec les pronoms «il» et «elle».

Comment savoir?

Lorsqu’on ne connaît pas les pronoms et accords d’une personne, il est préférable de les lui demander,  simplement. Le truc est de se référer à la manière dont la personne parle d’elle-même et aux mots qu’elle utilise pour s’identifier. Vous pouvez également mentionner vos pronoms et accords afin d’ouvrir la discussion et inviter l’autre à répondre en mentionnant les siens. Cela évite de laisser le fardeau à l’autre personne d’évaluer si elle peut se dévoiler sans risque.

En a-t-on vraiment besoin?

Enfin, bien que des expressions telles que « Salut les filles! » puissent sembler inclusives pour certaines personnes, il est important de faire preuve de prudence. Quel est le besoin réel de poser un terme genré ici? En outre, un terme comme «les filles» est habituellement utilisé pour parler d’enfants ou de personnes plus jeunes plutôt que d’adultes. Cela peut être perçu comme condescendant, surtout venant d’une personne en autorité.

Nous recommandons d’éviter l’ajout de «les filles» à des salutations qui pourraient être simplement «Salut!» ou utiliser une expression supposant la mixité du groupe tel que «Salut tout le monde!». Nous avons l’habitude de genrer, mais notre réel besoin est de saluer un groupe de personnes, quelles que soient leurs identités de genre.

En conclusion

Bref, l’identité de genre d’une personne ne peut être présumée. L’utilisation des bons pronoms, accords et autres marqueurs de genre est est essentiel pour respecter l’identité de chaque. On se demandait dans cet article si l’on pouvait d’emblée associer le pronom «elle» et l’identité de genre féminine. La réponse est donc non puisque le genre est fluide et plus nuancé qu’une binarité homme-femme. . En ce qui concerne les salutations genrées, il est nécessaire d’éviter de présumer l’identité de genre des personnes composant le groupe à moins de la connaître pour chacune. Les termes binaires comme «les gars» et «les filles» ne sont pas inclusifs d’une multitude d’identités de genre et ce, bien que l’expression de genre des personnes concernées puisse sembler typiquement masculine ou féminine.

Avez-vous remarqué que ce texte a été rédigé de manière inclusive? Était-il plus lourd ou difficile à lire? Votre cerveau ne l’a peut-être même pas noté et vous vous disiez que c’était bien agréable à lire (merci!). Vous a-t-on convaincu de faire de même la prochaine fois?

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