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Les femmes à l’attaque de la chaîne de blocs!

Créé à Toronto en 2017, Cryptochicks est un organisme à but non-lucratif soutenant les femmes qui s’intéressent aux chaînes de blocs [NDLR: les chaînes de blocs, aussi appelées blockchains, est en quelque sorte un immense livre comptable virtuel]. Bien qu’il soit canadien, l’organisme a des ambassadeurs dans plusieurs autres pays: la Bulgarie, le Pakistan, la Russie et les Bahamas. La Montréalaise Karla Vilhelem, qui a commencé à s’intéresser à la technologie des chaînes de blocs il y a un an, fait partie de l’équipe fondatrice. Elle explique pourquoi l’industrie des tech a besoin d’une telle initiative.

Comment est né Cryptochicks?
Les cofondatrices de Cryptochicks, Elena Sinelnikova et Natalia Ameline, ont étudié en informatique. Puis, elles se sont tournées vers les chaînes de blocs. Elles étaient souvent les seules représentantes de leur genre dans les évènements. Elles se sont dit qu’il fallait faire quelque chose contre cette sous-représentation. Elles ont commencé par organiser des Meetups où elles donnaient des cours 101 sur les chaînes de blocs destinés aux femmes uniquement. Leur premier Meetup a dépassé leurs attentes. Cinq cents femmes se sont présentées. Cryptochicks était né.

Les femmes représentent 20% de l’ensemble des travailleurs en technologie. Combien d’entre elles s’intéressent aux chaînes de blocs?
On trouve de 8 à 10% de femmes. Au début des chaînes de blocs, il y avait beaucoup de développeurs et de joueurs de jeux vidéo [qui s’y intéressaient]. C’était un domaine peu connu. On en parlait sur des forums de jeux vidéo ou des forums de hackers où les femmes sont très peu présentes. De nos jours, il existe beaucoup de métiers non techniques, qui se tournent vers les chaînes de blocs. Ce qui représente diverses occasions pour les femmes.

Cryptochicks cherche à faire monter ce chiffre au-delà de 10% en intégrant plus de personnes issues de la diversité dans l’industrie. C’est certes une nouvelle technologie, mais il s’agit surtout d’une nouvelle économie, de nouveaux emplois et on veut que les femmes y soient autant représentées que les hommes.

Vous utilisez souvent l’argument que la chaîne de blocs peut être bénéfique pour la société. De quelle façon?
La chaîne de blocs est comme une base de données, mais au lieu d’être possédée et hébergée par une seule compagnie, ce sont des centaines, des milliers d’ordinateurs qui partagent cette base de données. Toutes les transactions sont visibles et accessibles. Par exemple, en tant que payeur d’impôts, vous pourriez vouloir suivre l’argent que vous versez au gouvernement, savoir à quel moment il a été reçu et savoir à quels ministères il s’en va.

Comment la communauté de la chaîne de blocs a-t-elle accueilli l’initiative de Cryptochicks?
La communauté est consciente de la nécessité d’avoir plus de femmes impliquées et elle accueille notre initiative positivement. Il faut éduquer et motiver ces femmes pour qu’elles veuillent s’intéresser à la chaîne de blocs. Cryptochicks agit alors comme un pont entre la communauté et ces femmes. On veut donner des chances égales à toutes et à tous.

Vous avez choisi l’humour pour faire passer votre message.
On utilise l’humour et un ton léger, car on veut que les gens perçoivent les chaînes de blocs comme quelque chose d’accessible et facile d’approche. Notre objectif est que les enfants, les jeunes, les femmes d’affaires ou les femmes à la maison aient les mêmes chances dans le domaine.

Une anecdote à raconter?
Nous organisons des hackathons pour que les femmes puissent venir élaborer des projets en utilisant les chaînes de blocs. Durant un de ces événements, une jeune fille de 16 ans a monté un projet toute seule: une plateforme pour mettre en relation des personnes souhaitant partager leurs données génétiques et des organismes qui en ont besoin.

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