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Construire un respirateur artificiel en 10 jours seulement

Jacqueline Ung

Jacqueline Ung

Pour les prochaines semaines, on vous présente des exemples de femmes en technologie qui se sont «virées sur un 10 cennes» en pleine crise du Coronavirus.

Construire un respirateur artificiel en 10 jours, c’est le défi que s’est lancé le collectif Santé Libre, un collectif rassemblant une trentaine d’expert.e.s -médecins, designers, ingénieur.e.s, du Québec et d’ailleurs-. URelles a rencontré Jacqueline Ung qui contribue au projet en tant que designer.

Fin mars 2020, la fondation de l’hôpital Général de Montréal et l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill lancent un concours ouvert à tous: concevoir, fabriquer et tester un prototype de ventilateur respiratoire qui pourra ensuite être redistribué dans les hôpitaux pour faire face à la demande pendant la pandémie de la COVID-19. Les hôpitaux partout sur la planète s’inquiètent de manquer de cet équipement crucial, alors que la pneumonie et la détresse respiratoire aiguë sont souvent la cause d’hospitalisations. Les respirateurs artificiels sont essentiels pour traiter ces cas graves.

Dans la «vraie» vie, Jacqueline Ung est designer UX chez Mingus Software, une startup qui vend un logiciel de gestion hôtelière. Dû au domaine dans lequel la compagnie évolue, l’activité a ralenti et la designer s’est retrouvée à travailler 4 jours/semaine. C’est dans ce contexte qu’un ami lui propose de rejoindre le groupe Santé Libre. Le collectif doit créer un prototype fonctionnel en quelques jours et également pouvoir communiquer sur leurs avancements; pour cela, ils ont besoin d’un site Web. Jacqueline crée, en quelques heures seulement, une identité visuelle, un logo et choisit la palette de couleurs; un travail qui peut prendre de quelques semaines à quelques mois en temps normal.

Santé Libre

Les défis
Il n’y a pas de hiérarchie dans le groupe, chacun doit prendre des initiatives et trouver des solutions à ses problèmes. Et les défis sont nombreux! Il y a d’abord un défi humain: le groupe ne s’est jamais rencontré pas et en quelques heures, ils doivent apprendre à se connaître, se faire confiance et travailler ensemble. Il y a également un défi de temps: toutes les personnes ont un autre emploi à côté de Santé Libre, avec des rythmes différents et des horaires différents; il est donc impossible d’avoir 100% de l’équipe disponible au même moment. Et le défi le plus important: le collectif n’a que 10 jours pour créer un respirateur artificiel fonctionnel! Mais la bonne humeur est toujours là, que ce soit voir ses collègues en pyjama ou lorsque les enfants débarquent en plein appel vidéoconférence!

Et après?
Le collectif a remis sa contribution au concours au 31 mars. Ils attendent maintenant la réponse finale qui sera donnée le 15 avril, mais qu’importe le choix final du jury, Santé Libre a déjà décidé de la suite. Le groupe est en train de s’enregistrer en OSBL et compte bien continuer l’aventure en poussant le concept aussi loin que possible. La création d’un respirateur artificielle n’est que le début. «Nous voulons continuer à développer d’autres projets suite à la pandémie», explique Marie-Michèle Poulin, en charge des communications.

La participation au concours est un grand succès: 1029 équipes réparties dans 94 pays! Rendez-vous le 15 avril pour connaître les résultats. L’équipe gagnante recevra 200 000$.

Santé Libre

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