Comment le 11 septembre a préparé cette entrepreneure à faire face à la crise de la COVID-19
Pour les prochaines semaines, on vous présente des exemples de femmes en technologie qui se sont «virées sur un 10 cennes» en pleine crise du Coronavirus.
Mary Anne Carignan a été traumatisée par les attaques du 11 septembre. Devenue cheffe d’entreprise, elle s’est assurée que son équipe puisse continuer à soutenir le système de la santé, même dans les pires moments. Sans savoir que ces pires moments prendraient l’apparence d’une pandémie mondiale. Récit d’une d’événements à la chronologie parfaite.
En 2007, Mary Anne rejoint Purkinje, une entreprise qui offre des solutions TI au domaine de la santé. On l’embauche pour redresser les finances de l’entreprise qui ne vont pas bien du tout. Un an plus tard, elle relève non seulement le défi mais en plus elle décide de racheter la filière de Montréal et devient cheffe d’entreprise.
La mission de Purkinje est de faire progresser les services de la santé par le biais de solutions TI. Ils travaillent avec des professionnel.les de la santé pour développer des logiciels de facturation et contribuent au développement du dossier médical électronique. L’entreprise travaille avec 600 cliniques et 5 hôpitaux au Québec et est utilisé par 20 000 professionnel.le à travers le pays. Purkinje a plus de 150 salariés, et s’il y a bien une chose que l’entrepreneure sait, c’est qu’il faut en prendre soin. Si ses employé.es souffrent, c’est le personnel de la santé qui souffre et éventuellement les patients québécois. Mary Anne a toujours été le genre de gestionnaire à rappeler à ses employé.es qu’il ne faut pas trop travailler et faire attention à sa santé mentale. Ça lui arrive même de pousser les gens à rentrer chez eux ou leur dire de prendre des vacances.
Le 11 septembre 2001, Mary Anne Carignan est en vacances en Corse. C’est la fin d’après-midi et elle revient de la plage. Elle entend les nouvelles à la radio. Les attaques viennent d’avoir lieux. La jeune femme est d’origine américaine et elle a grandi à New York. Elle connaît très bien le World Trade Center; elle a travaillé au 78e étage de la tour nord dans les années 80. «C’était une bâtisse tellement robuste! Jamais on aurait imaginé qu’elle puisse être réduite en poussières», elle raconte dans un français impeccable. Evidemment, le 11 septembre est une journée choquante pour le monde entier, mais pour la jeune femme, dont toute la famille et les ami.es vivent à New York, c’est carrément traumatisant.
En 2018, en repensant à la catastrophe du 11 septembre Mary Anne Carignan se dit que quoiqu’il arrive, les employés de Purkinje doivent pouvoir continuer à faire leur travail: «Nous sommes un service essentiel. Nous devons continuer à soutenir le système de santé». Elle se lance alors dans le projet titanesque de convertir les 150 employé.es de l’entreprise, au télétravail. Du matériel et des logiciels doivent être achetés et de nouveaux processus doivent être mis en place. Il arrive ensuite la période de tests. On demande à chaque employé.e de travailler deux jours par semaine chez eux. On veut ainsi vérifier que tous les outils sont accessibles et que la communication est optimale. L’enchaînement des événements n’aurait pas pu mieux tomber. Les derniers tests se terminent avec succès… en janvier 2020. Deux mois avant la déclaration de pandémie! Aujourd’hui l’entreprise va bien et les employé.es sont capables de travailler de façon optimale et Purkinje a même embauché trois nouvelles personnes! On dit souvent que le timing est crucial en entrepreneuriat; cette phrase prend tout son sens…
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Anne Nonyme
16 avril 2020 at 13 h 27 minAvez-vous parlé à des employés de Purkinje avant de publier cet article?
https://www.glassdoor.ca/Reviews/Purkinje-Reviews-E22722.htm
Chloé Freslon
16 avril 2020 at 23 h 02 minMerci de votre commentaire.
Je n’ai effectivement pas parlé aux employés de Purkinje. J’aurais bien voulu vous parler, à vous, mais vous n’avez malheureusement pas laissé d’adresse courriel pour vous joindre.