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Comment innover à tout âge? Commençons par ne pas faire d’âgisme!

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«Les jeunes sont plus intelligents». Cette phrase, prononcée par Mark Zuckerberg en 2007, lors d’une conférence à l’université de Stanford, en Californie, est symptomatique d’une industrie technologique qui associe souvent jeunesse et performance. Pourtant, en 2019, le Harvard Business Review indiquait que l’âge moyen d’un.e fondatrice.eur d’entreprise en démarrage qui réussit n’est pas de 25 ou 30 ans, mais de 45 ans. Afin de briser quelques clichés ayant la vie dure, GSoft et URelles co-organisent un panel sur «L’innovation à tout âge», le 5 février 2020, l’occasion de nous pencher sur la question.

Un rapport américain publié en décembre 2019 révèle que l‘âgisme au travail est répandu, toléré et même considéré comme le «dernier préjugé acceptable».

Au cours des dernières années, plusieurs employé.es de Google, Intel ou IBM ont intenté des procès à leurs employeurs pour discrimination basée sur l’âge. Entre 2008 et 2015, c’est plus de 220 plaintes qui ont été reçues!

Bien que, selon la loi, les entreprises ne peuvent pas demander l’âge d’un.e candidat.e lors d’une entrevue, une enquête aux États-Unis en septembre 2018 révèle que plus de 90% des travailleurs américains décrivent la discrimination fondée sur l’âge comme étant «assez ou très courante» sur le lieu de travail. 44% des demandeurs.ses d’emploi plus âgé.es déclarent qu’un potentiel employeur leur a demandé des renseignements sur leur âge.

«Trop vieille pour apprendre!»

Martine Lagacé, autrice du livre Représentations et discours sur le vieillissement: la face cachée de l’âgisme? et professeure à l’Université d’Ottawa, explique qu’il y a une certaine croyance populaire qui pousse une grande partie de la population à penser qu’un travailleur d’un certain âge n’arrive plus, ni à s’adapter aux changements, ni à apprendre. Dans l’industrie technologique, on pense souvent qu’ils.elles ne seront pas capables d’apprendre de nouveaux processus ou un nouveau langage de programmation. On considère qu’ils.elles vont engloutir le budget salarial d’une entreprise car ils.elles coûtent trop cher. Si ce n’est pas le salaire, alors ce seront les congés maladies: on croit que ces personnes tombent tout le temps malade et ne seront que peu présentes à leurs bureaux.

Un rapport américain du Bureau national des recherches économiques s’est demandé s’il y avait une différence dans la discrimination subie par les femmes âgées et les hommes âgés. Ils ont constaté que les CV des femmes âgées sont beaucoup moins rappelés que ceux des hommes, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. La discrimination fondée sur le genre n’est pas nouvelle et, bien sûr, l’âgisme non plus. Mais, combinées, elles créent le combo parfait pour les femmes âgées qui ont la malchance de chercher du travail.

Si vous êtes au crépuscule de votre trentaine et que vous commencez à vous questionner sur votre avenir dans l’industrie, sachez que vous n’êtes pas seul.e. Un sondage de Indeed, mené en 2017, a en effet révélé que 43% des travailleurs du secteur des technologies craignent de perdre leur emploi en raison de leur âge. Et c’est 18% qui s’en inquiètent «tout le temps».

N’oublions pas que personne n’est à l’abris du vieillissement. Nous devrions tous.tes faire attention à la façon dont nous traitons nos aînés.es, car éventuellement ce seront nous, les vieux.vieilles de demain.

Joignez-vous à la discussion, le 5 février aux bureaux de GSoft, pour entendre les panélistes discuter d’âgisme en technologie et offrir des pistes de solutions.

L’innovation à tout âge
Lieu: GSoft, Montréal
Date: 5 février 2020

2 Comments
  • Anonyme

    4 février 2020 at 13 h 12 min Répondre

    Excellent texte!

  • Jonathan Chaloux

    7 février 2020 at 15 h 48 min Répondre

    Excellente réflexion nécessaire, alors que nous sommes 8 travailleurs/ses pour 1 retraité.e.s, et on estime bientôt un ratio de 3 pour 1.

    De plus, il serait intéressant de trouver des mécanismes d’inclusion professionnelle, afin de maintenir toute cette expérience active, ainsi que de développer des designs inclusifs qui « parlent » aussi aux seniors.

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